« Nous voulons que l’identité de l’OGC Nice et du territoire transpire au sein de l’Allianz », ambitionne Fabrice Bocquet. Douze ans après son inauguration, l’Allianz Riviera vit une véritable transformation. Longtemps jugé trop neutre, voire impersonnel, le stade niçois devient aujourd’hui le cœur battant de l’OGC Nice. Sous l’impulsion de son nouveau président, le club a lancé un vaste chantier pour transformer l’enceinte en un symbole fort de l’identité niçoise. « L’Allianz est un beau stade, mais l’OGC Nice ne se l’était pas suffisamment approprié », confie le président du club. L’objectif est de faire de l’Allianz Riviera bien plus qu’un lieu de matchs, un espace vivant, populaire, où les couleurs du club et de la ville vibrent à chaque recoin. L’espace joueurs arbore des affiches géantes de l’aigle Mèfi et des supporters du club qui festoient. Le club a aussi voulu rendre hommage à ses légendes avec des photos d’anciens aiglons comme Ben Arfa, Balotelli et Kevin Anin. L’association locale Whole Street a réalisé des fresques murales à chaque entrée du stade. « Toutes nos œuvres sont inspirées de supporters réels », explique le président de l’association. Tout a été pensé par des acteurs locaux pour reconnecter l’enceinte avec son territoire.

Pendant que les joueurs s’entraînent devant leur public, l’hymne Nissa la Bella résonne dans les travées, créant une atmosphère enracinée dans la culture nissart.

La capacité du stade a été réduite à 27 000 places. Une décision surprenante, mais stratégique selon Fabrice Bocquet. « En réalité, seuls 25 000 billets sont vendus en moyenne par match. Mais tous ne viennent pas. En réduisant la jauge, on crée de la rareté, on resserre les supporters entre eux pour générer une ambiance plus forte », se justifie l’ancien directeur général. Ces travaux sont coûteux, surtout dans une période assez délicate pour les clubs français, mais ici, pas question d’augmenter les tarifs des abonnements ou des places : « Le football est un sport populaire à Nice, et il le restera ! », affirme fièrement le président.

Des espaces VIP aux vestiaires, en passant par les tribunes et les abords du terrain, tout a été repensé. Ce projet, porté par le club, la ville de Nice, les supporters, Whole Street et Nice Éco Stadium, marque un tournant. « Ce n’est qu’une étape, mais une belle étape », conclut Fabrice Bocquet. Désormais, l’Allianz Riviera n’est plus un simple stade, c’est la maison de l’OGC Nice.