En 1977 on réalise, de manière assez subite (quelques semaines seulement) que, grâce à une poignée de groupes américains tels que les Stooges d'Iggy Pop les NewYork Dolls, Télévision, Blondie ou les Ramones), le Royaume uni est littéralement plongé dans un mouvement musical totalement nouveau. Les SexPistols, les Buzzcocks, Damned, Stiff Little Fingers, les noms pleuvent de tous les côtés. Chaque semaine est une découverte de groupes, et les singles sortent comme s'il en pleuvait, exactement comme à la plus belle époque du Rock'n'roll. Globalement, tout est basé sur l'énergie, l'insouciance, et une envie frénétique, quasi pathologique, de balayer d'un revers de manche tous ces groupes cérébraux, planants, qui ronflent plus qu'ils ne swinguent ...pour les punks donc, exit les Yes, Genesis, PinkFloyd, ou autres niaiseries "mainstream" des bandes FM, tels Supertramp ou les Eagles. Le "merchandising" punk et la quincaillerie ne sont la que pour la galerie, mais derrière ça il y a un message clair et une volonté de bousculer les codes. N'oublions pas que c'est ce même mouvement qui a vu naître des stars telles que Joe Jackson, Sting, Billy Idol, Elvis Costello ou autres ... Et donc, dans cette vague punk, certains groupes se distinguent par une volonté de créer des mélodies au-dessus de la moyenne. Comme si l'héritage de la "British Invasion" des 60s (Beatles, Animal, Kinks, etc) était inscrit dans les gènes. Et parmi ces groupes là, un petit gang d'irlandais sapés comme des prolos, les Undertones, se débrouille pour sortir en 78 son premier album, éponyme, qui très rapidement s'affichera comme un des LPs majeurs de cette fin de siècle . A "l'ancienne"... des morceaux courts et directs, aux mélodies insensees, des "tubes" sur les 2 faces, et surtout ce titre "Teenage kicks", qui s'avèrera être le véritable "hymne" de toute une génération. Celle qui a subi l'hystérie et la dureté du gouvernement Tatcher. Avec les premiers mots "Teenage kicks, so hard to be..." , qu'on peut traduire par "l'adolescence est une période difficile", on comprend rapidement de quoi ça cause. Et la voix si particulière, voire unique, du frontman Fergael Sharkey, en font un disque essentiel. A écouter sans aucune modération !
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